CANNABIS : LA RÉPUBLIQUE PATAUGE DANS LA DROGUE !
Nous souhaitons revenir maintenant, pour le commenter, sur un important article que la sanglante actualité ukrainienne nous avait amenés à laisser de côté.
Extrait du site lefigaro.fr, le 18 janvier 2014 à 9 heures 55 (article de Jean-Marc Leclerc et Delphine de Mallevoüe) :
« CANNABIS : LES LYCÉES GANGRENÉS PAR LES RÉSEAUX DE TRAFIQUANTS
« (…) Face à l’ampleur de la banalisation du cannabis, collèges et lycées mettent désormais en œuvre une véritable veille et de vrais moyens opérationnels, fondés sur une coopération étroite avec les autorités policières. (…). Depuis quelques mois, les démantèlements de réseaux se multiplient au sein des établissements ou à leurs abords. À Narbonne, au sein des lycées Diderot et Eiffel, à Castres, au lycée de la Borde ¬Basse, à Brest dans plusieurs établissements, au lycée Jean-Zay à Orléans, et tout récemment à Rochefort, au lycée Merleau-Ponty, (…). Après la surveillance de policiers en faction pendant plusieurs semaines parfois, alertés par les proviseurs, des centaines de trafiquants et de consommateurs ont été interpellés au cours des 18 derniers mois. (…) Dans leurs auditions, certains revendeurs d'herbe ou de cannabis reconnaissent jusqu'à 80 clients réguliers dans un même établissement, lesquels affirment fumer jusqu'à une trentaine de joints par semaine. Des élèves interpellés dans une opération de démantèlement à Orléans ont reconnu avoir dépensé jusqu'à 3000 € en quelques mois pour se fournir en cannabis. Si les collégiens sont touchés, les lycéens sont encore plus exposés, comme l'a observé l'enquête européenne sur l'alcool et les autres drogues en milieu scolaire (Espad) avec l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), publiée en décembre.
Tous milieux sociaux confondus, la consommation s'intensifie fortement au cours des ‘’années lycée’’. La moitié des lycéens a déjà fumé du cannabis au cours de sa vie. Si les premières expérimentations sont observées dès la quatrième, on constate un doublement en troisième (24 %) et encore en seconde (41 %), dit l'étude. Capitaine de police à Synergie-Officiers, Benjamin Iséli a servi dix années dans un commissariat du Val-de-Marne, principalement sur les affaires de stupéfiants. ‘’Le deal aux abords des lycées ne faiblit pas, au contraire’’ et ‘’les consommateurs sont de plus en plus jeunes’’, constate le policier qui a travaillé récemment sur ‘’une procédure pour trafic impliquant pour la seconde fois un gamin de Champigny-sur-Marne qui n'avait pas douze ans’’. Cette banalisation est en grande partie due à la chute du coût des drogues. ‘’Entre 1996 et 2008, la résine a perdu un quart de sa valeur et le prix du gramme d'herbe a été pratiquement divisé par deux’’, relève (une) proposition de loi du député (UMP) Éric Ciotti. Des prix à ¬peine plus chers qu'un hamburger au MacDo ou un Coca en terrasse: 5 euros en moyenne le gramme de résine de cannabis, 6 euros le comprimé d'ecstasy et 7 euros le gramme d'herbe. Une baisse qui concerne aussi l’héroïne, à 40 euros le gramme, et la cocaïne, à 60 euros. La facilité d'accès, ‘’sur le trottoir d'en face’’, indiquent de nombreux élèves parisiens ou provinciaux interrogés, galvanise aussi la consommation. On sait toujours où est le guichet. ‘’Les dealers sont parfaitement identifiés au sein des ¬lycées, témoigne Alice, élève de Victor-Duruy, lycée chic du VIIe arrondissement de Paris. On sait toujours qui vend quoi’’. (…) Si le dealer est extérieur au ¬lycée, on procède par SMS. (…). Ça circule partout, à l'intérieur comme à l'extérieur, confirme ¬Mathieu, en première dans le public à Tours. (…).
Face à l'ampleur du phénomène, qui entraîne aussi d'autres délinquances dans les écoles ou à leurs portes, les directeurs d'établissement et les CPE (conseillers principaux d'éducation) n'hésitent plus à saisir les services de ¬police. Si un correspondant police est affecté à chaque établissement depuis un certain temps, la collaboration avec les équipes pédagogiques devient plus étroite ces derniers mois. D'autant mieux que police et gendarmerie ont su se faire accepter par le milieu éducatif en intervenant aujourd'hui de manière discrète et ‘’avec plus de doigté’’, explique-t-on au Syndicat des commissaires de la police nationale. (…).».
Le commentaire de ForumSi :
CANNABIS : LA RÉPUBLIQUE PATAUGE DANS LA DROGUE !
Dans notre commentaire du 12 mars 2013 concernant le scandale de la cité des Boullereaux, totalement livrée à la tyrannie d’une bande de dangereux trafiquants de drogue, arrêtée puis libérée dans le cadre de la « réparation » d’une soi-disant « bévue » judiciaire qui tombait vraiment bien -était-ce un hasard ?- pour ladite bande, nous avions rappelé divers événements montrant à quel point la République, son personnel et ses profiteurs entretenaient de bien étranges relations avec les pires représentants de la pire criminalité ; à ce titre, nous avions cité les exemples suivants :
-l’affaire du « grand flic » ripou Neyret, qui nous avait amenés à faire cette hypothèse que, si la lutte contre le trafic de drogue en France était si peu efficace, c’était probablement parce que ce trafic bénéficiait de la complicité d’une partie de la police, du monde judiciaire et du monde politique (cf. notre commentaire du 5 octobre 2011) ;
-l’affaire Lamblin, du nom de cette élue EELV, maire adjoint du XIIIème arrondissement de Paris, qui cherchait à échapper au fisc en faisant appel à la complicité d’un réseau de trafiquants de drogue (cf. notre commentaire du 18 octobre 2012) ;
-l’affaire du Carlton de Lille, où de hauts responsables policiers sont accusés d’entretenir des relations plus qu’amicales avec ce milieu criminel bien particulier qu’est celui des proxénètes ;
-l’affaire de la BAC de Marseille, où l’on a vu une quinzaine de fonctionnaires de police tenir en échec des dealers locaux pour…mieux dealer à leur place !
Ces quatre exemples, auxquels il faut, bien entendu, ajouter la lamentable affaire des Boullereaux, ne constituent, très certainement, que la partie émergée de l’iceberg de complicité qui s’est tissé, pendant des dizaines d’années, entre des élus, agents et profiteurs de la République, d’une part, et, d’autre part, les acteurs de la grande criminalité. Une complicité qui a bien évidemment un arrière-plan très fructueux, vraisemblablement sous la forme de retombées financières au bénéfice de bien des républicains vertueux, ce qui nous faisait écrire, dans notre commentaire sur l’affaire des Boullereaux, que les « mallettes » dont bénéficient ces messieurs ne proviennent pas toutes nécessairement de la « Françafrique »…
FACE AUX TRAFIQUANTS DE DROGUE, LE PERSONNEL RÉPUBLICAIN EST COMPLICE OU IMPUISSANT !
L’article du site lefigaro.fr dont nous avons reproduit de larges extraits ci-dessus voudrait nous faire croire que les choses sont (enfin !) en train de changer et que la lourde main d’une juste et inflexible répression serait désormais en train de s’abattre sur la racaille des dealers et leurs juteux trafics. Ce n’est pas du tout ce que nous retenons, quant à nous, des informations données par cet article, dont les points les plus importants nous paraissent être les suivants :
-la moitié des lycéens a déjà fumé du cannabis et la consommation s’intensifie fortement en troisième et, plus encore, en seconde, où l’on atteint, semble-t-il, un taux de 41 % !
-la sinistre banalisation de la consommation de drogue va de pair avec une baisse des tarifs, qui vont de 5 euros pour le gramme de cannabis à 60 euros pour le gramme de cocaïne ;
-les dealers sont soit « sur le trottoir d’en face », soit à l’intérieur même des lycées, où chacun les connaît et peut donc facilement faire appel à leurs « services »…
Tout ceci est proprement effrayant ! Nous avons maintenant sous les yeux le brillant résultat de dizaines d’années de politique républicaine concernant le problème de la drogue : cette politique est un échec total ! Et cela n’est pas dû à un quelconque échec d’une répression qui serait impossible à mettre en œuvre, comme osent trop souvent le dire les gros médias, mais au contraire à l’absence, depuis toujours, d’une réelle répression : car comment expliquer autrement les lamentables résultats que nous venons de résumer ? Des résultats qui représentent un crime contre la jeunesse et la nation françaises !
Et contre ce crime, que proposent les policiers et enseignants républicains ? D’intervenir de « manière discrète » et « avec plus de doigté »…On croit rêver devant tant d’inconscience et d’inconsistance ! Car s’il y a beaucoup de complicité avec les milieux de la grande criminalité, il y a aussi, chez ceux qui ne sont pas complices, beaucoup d’incompétence et une absence totale de caractère : ces policiers et enseignants ne sont décidément pas à leur place !
En face de cette situation catastrophique, nous ne pouvons que rappeler l’essentiel, des conclusions que nous avions déjà développées dans notre commentaire du 12 mars 2013 concernant l’affaire des Boullereaux. Il est tout à fait évident, en particulier, que ce n’est pas en intervenant de « manière discrète » et « avec plus de doigté » que l’on éradiquera le trafic de drogue dans les lycées français. Ce résultat ne sera obtenu que grâce à une lutte incessante, une lutte brutale et décisive de tous les instants, qui fera que les réseaux ne pourront plus se livrer à leurs sales petites activités et périront d’asphyxie. Tout le reste n’est qu’un vain bavardage politiquement correct, tout juste bon à satisfaire les impuissants qui croient encore à leur « République », cette République qui patauge dans la drogue et finira par en crever !
La République est donc en danger, semble-t-il. Que l’on ne compte pas sur nous pour pleurnicher sur son sort, car nous avons mieux à faire : nous devons reconstruire l’Etat français !