GUERRE AU MALI : HONNEUR À NOS LÉGIONNAIRES !
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Extrait du site msn.com, le 8 mai 2014 (source AFP) :
« UN LÉGIONNAIRE FRANÇAIS DE 25 ANS TUÉ EN OPÉRATION AU NORD DU MALI
« Un sous-officier français de 25 ans, du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, a été tué en opération mercredi soir dans le Nord du Mali, a annoncé l'Elysée dans un communiqué jeudi matin. Le chef de l'Etat a précisé jeudi matin sur France 2 que deux autres militaires avaient été blessés. Les nouvelles sont "rassurantes" les concernant, selon M. Hollande.
"Hier soir (mercredi), un peu avant minuit, dans le massif du Tigharghar, au Nord-Est du Mali, un véhicule léger d'une unité de la force Serval a sauté sur un engin explosif à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Tessalit", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué. "Les militaires français étaient engagés dans une mission de sécurisation des portes du massif du Tigharghar", a-t-on précisé de même source. "L'explosion, due à une mine ou à un engin explosif improvisé, n'a pas été suivie de combats au sol, on n'est pas dans le schéma d'une embuscade", a expliqué à l'AFP un porte-parole du chef d'état-major des Armées.
La mort de ce sergent âgé de 25 ans, Marcel Kalafut, porte à huit le nombre des soldats français tués au Mali depuis le lancement le 11 janvier 2013 de l'opération militaire française Serval.
François Hollande, a exprimé sa "profonde tristesse", saluant le "sacrifice de ce légionnaire français", selon le communiqué de l'Elysée. "En ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945", il a renouvelé "sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes". Ces groupes, a-t-il souligné, "tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement". »
Le commentaire de ForumSi :
GUERRE AU MALI : HONNEUR À NOS LÉGIONNAIRES !
Nous avons appris avec émotion et tristesse la nouvelle de la disparition du jeune Marcel Kalafut, sergent au 2ème REP de Calvi, mortellement touché, lors d’une opération, par l’explosion d’un engin qui a également blessé deux de ses camarades. Nous souhaitons à ceux-ci de se rétablir très vite et nous nous inclinons avec respect devant la douleur des proches du jeune sergent. Celui-ci était d’origine slovaque, c’est-à-dire issu d’un peuple fier, dont la ténacité pour affirmer et défendre son identité -en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale, où la Slovaquie fut soumise à de fortes et multiples pressions- force l’admiration.
Engagé dans la Légion étrangère, dont les origines remontent aux régiments écossais, allemands et suisses de notre Monarchie nationale, le sergent Kalafut est tombé pour la France : par le sang versé, il fait donc totalement partie, comme il est de tradition pour les légionnaires, de la communauté nationale française. Que son exemple puisse inspirer d’autres jeunes Européens, Français en particulier, qui sont las de la décadence de l’Europe et souhaitent retrouver les vertus traditionnelles de nos peuples ! Que son sacrifice puisse inciter les jeunes de notre Europe à y puiser les forces nécessaires à l’indispensable redressement de notre Continent !
Marcel Kalafut restera présent dans nos mémoires, de même que ses huit camarades tombés avant lui au Mali : honneur à nos légionnaires !
HONNEUR À NOS LÉGIONNAIRES ET MÉPRIS POUR NOS POLITIQUES !
Par contre, il n’y a pas lieu de montrer le même enthousiasme à l’égard de ceux qui se sont propulsés à la tête de l’Etat. Dans notre commentaire du 4 mars 2013, consacré à la mort au champ d’honneur, toujours au Mali, du caporal Cédric Charenton, nous rappelions cette déclaration de Hollande, rapportée par Mélenchon, selon laquelle « les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas engagés au Mali », et demandions quelles étaient, dans ce cas, les raisons de l’engagement français, en soulignant que, en effet, l’on ne s’engageait dans une guerre que si les intérêts fondamentaux de la patrie étaient en jeu, ce qui nous amenait à poser les questions suivantes : qu’en est-il dans le cas de notre intervention au Mali ? Quels y sont nos objectifs légitimes de guerre et, question subsidiaire, pourquoi soutenons-nous en Syrie ceux que nous combattons au Mali ?
Dans ses propos rapportés en fin de l’article reproduit plus haut, Hollande semble tenter d’apporter une réponse, en indiquant que la France est au Mali pour « lutter contre les groupes armés terroristes » et rendre aux populations « leur droit à la sécurité et au développement ». Tout cela est bel et bon, si l’on peut dire, mais ne répond toujours pas à la question centrale : en quoi les intérêts fondamentaux de la France sont-ils ici en jeu ? Quant à la « lutte contre les groupes armés terroristes », en quoi serait-elle légitime au Mali, alors qu’elle ne semblait pas l’être en Syrie, au moins jusqu’à une date récente ? Est-ce parce qu’en Syrie, il s’agissait d’appuyer la politique israélienne, désireuse d’affaiblir l’Iran en abattant Assad (cf. notre commentaire du 13 octobre 2012) ? Mais, là encore, en quoi cela concernait-il la défense des intérêts légitimes de la France et de l’Europe ?
Ces questions restant sans réponse, nous sommes conduits, une fois de plus, à constater que la République continue, selon son habitude, à envoyer au combat, et donc éventuellement à la mort, des jeunes gens auxquels on n’a même pas dit clairement pour quelles raisons sérieuses et avouables ils devaient combattre : tout ceci est intolérable et ne peut que renforcer le mépris du peuple français pour ceux qui prétendent le gouverner !