FRONT NATIONAL : DE L’ENTRETIEN AVEC JEAN-MARIE LE PEN PUBLIÉ PAR « RIVAROL » AU CAS DE LA RÉGION PACA
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Extrait de l’entretien avec Jean-Marie Le Pen paru dans Rivarol le jeudi 9 avril 2015 :
JEAN-MARIE LE PEN : « ILS COMMENCENT À ME GONFLER, TOUS, AVEC LA RÉPUBLIQUE ! »
« Rivarol : Que pensez-vous de Manuel Valls ?
Jean-Marie Le Pen : En soixante ans de vie politique je n’ai jamais vu un Premier ministre se comporter de cette façon haineuse et hystérique, mettant en accusation une jeune femme, députée, (NDLR : Marion Maréchal-Le Pen), représentant le double de ce que représente Valls dans le pays et la traiter de manière aussi odieuse, lui assénant avec morgue : ‘’Vous n’êtes pas la République, vous n’êtes pas la France.’’ Et vous, Monsieur Valls, qui êtes-vous ?
Nous sommes gouvernés par des immigrés et des enfants d’immigrés à tous les niveaux. Estrosi et Ciotti à Nice, Mariani, ce sont des gens dont les parents étaient italiens. Je n’ai rien contre les Italiens ni contre les Espagnols. Je n’ai rien non plus contre le fait que Valls ait les mêmes droits civiques que moi mais cela ne lui donne pas l’autorisation de me donner des conseils ou de me faire des remontrances sur le plan de la morale civique.
Valls est Français depuis trente ans, moi je suis Français depuis mille ans. Quel est l’attachement réel de Valls à la France ? Cet immigré a-t-il changé du tout au tout ? Qu’a-t-il apporté à notre pays ? J’admire beaucoup l’Espagne, c’est un grand pays. Malheureusement Manuel Valls ne nous transmet pas de la civilisation espagnole ce qu’elle a de plus remarquable, qui est justement son esprit chevaleresque. Valls n’est pas un caballero, c’est un très petit monsieur.
La France, contrairement à ce que pense M. Valls, ce n’est pas seulement un espace administratif qui distribue des cartes d’identité et des passeports. La France a existé au cours des siècles. Cela a coûté cher à ceux qui nous ont précédés. Ils en ont bavé, que ce soit dans les champs pour gratter la terre ou en maniant la baïonnette pour défendre le pays.
Et puis cette référence incessante de Valls à la République ! Ils commencent à me gonfler tous avec la République ! Je ne suis pas royaliste mais cette référence n’est faite d’évidence que pour gommer la référence à la nation. »
Le commentaire de ForumSi :
FRONT NATIONAL : DE L’ENTRETIEN AVEC JEAN-MARIE LE PEN PUBLIÉ PAR « RIVAROL » AU CAS DE LA RÉGION PACA
Cet extrait de l’entretien avec Jean-Marie Le Pen publié par Rivarol le 9 avril est particulièrement réjouissant. L’avouerons-nous ? Nous aussi, « ils nous gonflent, tous, avec la République » ! La référence permanente à ce régime lamentable est en effet en train de tourner au grotesque. C’est ainsi que, le dimanche 12 avril, sur France info, un abruti quelconque (ou alors un profiteur discipliné du Système), titulaire d’un fromage certainement très juteux à la Monnaie de Paris, présentant une nouvelle pièce d’argent à l’effigie d’Astérix, expliquait doctement que la production de cette pièce avait été décidée parce qu’Astérix était « porteur des valeurs de la République » ! Nous ignorons ce que c’est exactement que ce truc-là, les « valeurs de la République », qui doivent probablement inclure le trafic de drogue, l’avortement, l’immigrationnisme de masse et le mariage homosexuel, mais ce dont nous sommes certains, par contre, après avoir entendu une pareille ineptie, c’est que le combat pour le nationalisme français, l’Europe impériale et le socialisme identitaire est d’abord et avant tout un combat contre la crétinisation programmée de notre peuple !
Mais revenons au long entretien publié par Rivarol. Ceux de nos lecteurs qui ne l’auraient pas encore lu pourront en retrouver de larges extraits dans la rubrique « Pages » de ForumSi. De larges extraits où nous n’avons rien omis des sujets qui, éventuellement, pouvaient amener Jean-Marie Le Pen à tenir des propos susceptibles de lui être reprochés. Or, de même que ses récents propos sur BFMTV ne représentaient nullement une quelconque « contestation de crime contre l’humanité » (cf. notre communiqué du 9), de même n’y a-t-il rien, mais vraiment rien, de scandaleux dans son entretien avec Rivarol, sauf à considérer que l’émission d’une opinion un peu originale doive être regardée comme un scandale au pays des Droits de l’homme, où les « Je suis Charlie » nous ont pourtant expliqué que l’on pouvait tout dire…
FAUT-IL SE FÉLICITER DE L’EFFACEMENT DE JEAN-MARIE LE PEN EN PACA ?
Il est donc tout à fait évident, maintenant, que, comme nous le supposions dans notre article du 11, une campagne contre le Front national a été montée, vraisemblablement par des services gouvernementaux, sur la base de déclarations de Jean-Marie Le Pen auxquelles on ne pouvait pourtant rien reprocher de bien sérieux. On rappellera que cette campagne a reçu, au sein du FN, un écho favorable de la part de l’entourage sioniste de Marine Le Pen, qui a vu là l’occasion de prendre totalement le contrôle du mouvement, dont certains éléments restent dangereusement indépendants à leurs yeux (cf. notre communiqué du 9 avril).
Après avoir réagi vigoureusement, Jean-Marie Le Pen semble maintenant jouer l’apaisement, qui vient d’annoncer que, pour les prochaines Régionales en PACA, il s’effaçait au profit de sa petite-fille, Marion Maréchal. Cette décision est-elle une bonne chose ? Nous en doutons, car nous ne sommes guère convaincus que Marion Maréchal soit la personnalité « radicale » que les médias cherchent à nous vendre. Nous rappellerons en effet que, lors du vote de l’Assemblée nationale sur la reconnaissance de l’Etat palestinien, elle s’est finalement abstenue, après avoir annoncé qu’elle voterait en faveur de cette reconnaissance (cf. notre commentaire du 4 décembre 2014). Or, la question palestinienne n’est pas une question secondaire. Elle est, tout au contraire, une question centrale de la politique internationale, puisque l’injustice faite au peuple palestinien est un scandale international qui dure depuis 1917 (cf. notre commentaire du 15 juillet 2014). Soutenir la cause palestinienne est, par conséquent, un impératif absolu de toute politique étrangère française et européenne digne de ce nom, car une telle politique étrangère ne sera crédible que si elle adopte, sur ce point, une position conforme à la justice et à l’ordre international.
En renonçant à soutenir l’Etat palestinien, Marion Maréchal a montré ses limites, car la politique étrangère est, assurément, un marqueur idéologique fort : imagine-t-on, en effet, qu’un responsable politique qui renonce à défendre une ligne authentiquement nationale sur le plan de la politique étrangère défendra les intérêts du peuple français sur celui de la politique intérieure ? Dans ces conditions, il est probablement regrettable que Jean-Marie Le Pen se soit effacé devant sa petite-fille, prenant ainsi le risque d’éloigner les perspectives éventuellement favorables que, par un jeu d’actions et de réactions, sa vigoureuse prise de position initiale permettait d’envisager.