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PRÉSIDENTIELLE : À PROPOS DU VOLET EUROPÉEN DU PROGRAMME DE MARINE LE PEN

11 Mars 2017 , Rédigé par forumsi Publié dans #Vive l'Europe impériale !

PRÉSIDENTIELLE : À PROPOS DU VOLET EUROPÉEN DU PROGRAMME DE MARINE LE PEN

Le Figaro du 9 publie un long dossier concernant le volet européen du programme de Marine Le Pen. On y lit en particulier que, dans l’hypothèse où elle serait élue, celle-ci provoquerait la réunion d’un sommet européen, afin d’obtenir un statut dérogatoire pour la France au sein de l’Union européenne, statut dérogatoire dont la première manifestation serait la sortie de l’euro, mais qui comporterait bien entendu d’autres éléments (on peut en effet faire partie de l’Union sans être inclus dans la zone euro), par exemple le retour à des droits de douane propres à la France, ou encore la sortie de Schengen ou de la PAC, ainsi qu’une moindre contribution au budget européen.

 

Bien entendu, Le Figaro, en bon porte-parole de la bourgeoisie capitaliste, annonce que les mesures prévues par la candidate du Front national se traduiraient par un véritable cataclysme économique, social et financier, qui donne la parole à de soi-disant « économistes » qui, comme par hasard, sont tous des salariés ou des obligés d’établissements bancaires bénéficiant de l’actuel système européen, lequel, notons-le en passant, a réussi ce tour de force de faire de l’Europe quelque chose de repoussant aux yeux des Européens !

 

Pour illustrer le cataclysme annoncé, les « spécialistes » du Figaro estiment, par exemple, que, si elle renonçait à l’euro, la France ne parviendrait plus à faire appel dans des conditions acceptables aux capitaux étrangers lorsqu'elle lancerait des emprunts. Mais pourquoi parler de capitaux étrangers ? La France détient l’une des plus importantes épargnes privées au monde : pourquoi ne ferait-on pas appel à cette épargne nationale lors du lancement des emprunts d'Etat, sur le modèle de ce que fit Pinay à la fin des années Cinquante ? Il suffirait pour cela que l’épargne mobilisée serve en partie à la création d’authentiques richesses, qui permettraient de rémunérer correctement l’épargne des Français ainsi mobilisée. Il est en fait tout à fait possible de renationaliser ainsi la dette et d’échapper, en conséquence, aux griffes de Wall Street et de la City (ce que la République ne souhaite pas nécessairement) : la seule condition est d’obtenir la confiance des Français, comme le firent les gouvernements de la Restauration qui, en quelques années, réussirent ainsi à rembourser la dette colossale accumulée pour financer les guerres de la Révolution et de l’Empire.

 

Ceci dit, doit-on pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Sortir de l’euro, c’est condamner celui-ci, voire condamner l’Union européenne elle-même. Or, n’est-ce pas ce que souhaitent les ennemis des peuples européens, les gnomes de Wall Street, Goldman Sachs en tête, par exemple, qui ont toujours souhaité la disparition de l’euro afin de rétablir la suprématie totale du dollar ? Doit-on aller dans le sens de ce que souhaitent ces gens-là ? Qu’il ait été absurde de lancer l’euro dans les conditions où il l’a été est une évidence. Mais maintenant, l’euro existe et c’est la monnaie des Français, comme celle de bien d’autres Européens. Si son fonctionnement actuel ne donne pas satisfaction, pourquoi ne pas le révolutionner, plutôt que de l’abandonner et donner ainsi satisfaction aux ennemis des peuples européens ?

 

La même remarque vaut, bien évidemment, pour l’Union européenne elle-même. L’article du Figaro cite un propos de Bernard Monot, député européen du FN, qui, en cas de victoire de Marine Le Pen, fait la constatation suivante : « Le rapport de force sera en notre faveur. La France est la deuxième économie européenne. Impossible de l’ignorer. Et la menace que nous brandirons de quitter l’Union fera bouger nos partenaires. » Cette remarque est tout à fait judicieuse et notre camarade Gabriele Adinolfi avait déjà regretté, il y a quelques mois, que la France ne se serve pas de son poids en Europe pour ruer dans les brancards et révolutionner l’UE. Mais pourquoi donc ne pas faire la même chose à propos de l’euro ? Croit-on, par exemple, que nos camarades allemands d’Alternative für Deutschland ne nous soutiendraient pas dans une offensive pour soustraire la monnaie européenne à la mainmise d’un patronat allemand totalement intégré à l’hyper-classe mondiale et que nous ne confondons certes pas avec ce peuple-frère qu’est le peuple allemand ? Il semble que, lors de la réunion de Coblence, le courant soit bien passé entre Marine Le Pen et Frauke Petry : pourquoi ne pas capitaliser là-dessus et en faire la base d’un offensive commune pour révolutionner l’euro ? Les camarades d’AfD pensent qu’il ne faut pas détruire l’Union européenne, mais la restructurer : n’est-ce pas la voie de la sagesse ?

 

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