AFFAIRE BENALLA : MAIS AU FAIT, À QUI PROFITE-T-ELLE, CETTE AFFAIRE ?
Continuons notre chronique commentée de l’affaire Benalla. Nous l’avions laissée le 25, en évoquant la possibilité que Benalla et ses acolytes aient mis sur pied une police parallèle.
Or, la veille sur BFMTV, à 19 heures 30, il était question des auditions devant la commission d'enquête du Sénat. La journaliste envoyée sur place résuma l’essentiel des déclarations faites devant cette instance en parlant de la « terreur » que faisait régner Benalla et de la « police parallèle » -nous y voilà !- qu'il avait contribué à mettre en place. Et c'est bien là le fait le plus grave dans cette lamentable affaire. Car si le Macron « assume tout », comme il l’a déclaré, le même 24 juillet, devant ses fidèles, cela veut dire qu'il « assume » également la terreur et la police parallèle, dont la partie émergée semble réunir Benalla, Crase (LREM), Mizerski (DOPC de la Préfecture de police) et la LDJ. Ensuite, il pourra bien nous affirmer que Benalla n'était pas son « amant » (quelle classe, ce Macron !) : au nom de quoi, alors, acceptait-il tout ce dont nous venons de parler, et qui était connu bien avant le « dérapage » de la Contrescarpe ? Et pourquoi donc donnait-il à celui qui n'était pas son « amant » un appartement de fonction, alors que le Benalla venait d'être (légèrement) sanctionné pour ladite affaire de la Contrescarpe ?
Mais y a-t-il eu vraiment « sanction », d’ailleurs ? Dupont-Aignan, le 25 juillet à 19 heures 30 sur BFMTV, déclarait en effet ce qui suit : « à la commission d'enquête du Sénat, la seule sérieuse, il est apparu que Benalla n'avait subi AUCUNE restriction salariale dans le cadre de la sanction à lui appliquée ». Dans ses déclarations du 24 juillet, Macron s'est donc encore une fois fichu de nous avec cette histoire de « sanctions ». Benalla n'a pas été « sanctionné » : il a pris 15 jours de vacances, un point c’est tout ! Reste donc toujours cette lancinante question: pourquoi tant de mansuétude ?
L’AFFAIRE BENALLA EST-ELLE UNE MANIPULATION D’UN SERVICE ÉTRANGER ?
Mais ce n’est pas la seule qui se pose. Il y en a plusieurs autres, bien entendu, dont une de taille : comment se fait-il qu’il ait fallu deux mois pour que cette affaire sorte ? Ou, plus précisément : ceux qui ont attendu deux mois pour rendre publique l’affaire en question l’ont fait parce qu’ils voulaient déstabiliser Macron à cet instant précis ; pour quelle raison et qui sont-ils ?
Certains camarades suggèrent que Macron serait victime d'un complot des services sionistes, à cause de certains éléments récents de sa politique étrangère, en particulier son opposition à la remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien et, plus récemment, sa décision de participer à une opération humanitaire, en liaison avec le régime syrien. Dans un premier temps, il nous a semblé que c’était aller un peu vite en besogne, en oubliant, en particulier, les liens qui existent entre les Benalla, Crase et autres Mizerski, d’une part, et la LDJ, d’autre part.
Mais, à la réflexion, il nous semble que l’hypothèse d’une manipulation du Mossad ne doit pas être exclue, d’autant plus que, alors que la France annonçait sa décision de participer à l’opération humanitaire mentionnée ci-dessus, Israël et l’Etat islamique se livraient, dans la journée du 25, à de nouvelles et sanglantes attaques contre la Syrie. Israël n'a donc pas renoncé à faire tomber Assad et ne peut, par conséquent, qu’en vouloir à la France de se rapprocher objectivement du régime syrien. Dans ces conditions, pourquoi ne pas imaginer que Benalla ait volontairement « dérapé » à la Contrescarpe, donnant ainsi aux services sionistes des munitions pour mettre Macron en difficulté le moment venu ? C’est tout à fait possible, après tout. Décidément, cette affaire est à suivre de très près, car s’il s’avérait que les services israéliens y étaient impliqués, elle prendrait bien évidemment une tout autre dimension et nécessiterait des réactions autrement musclées que celles survenues jusqu’à maintenant.
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