AFFAIRE CLÉMENT MÉRIC : LE POINT DE VUE D’UN OBSERVATEUR ITALIEN
Article publié par le site italien d’information en ligne NoReporter, le 9 juin 2013 à 10 heures 20 :
« EN FRANCE, COMME EN ITALIE…
« Jeudi soir, un groupe d’antifas du Front de gauche, et plus particulièrement de la section Action antifasciste, confortée par la réussite d’une opération de saccage réalisée à Lille, a essayé de dévaster, à Paris, un magasin de vêtements Fred Perry, une marque prisée des skinheads. L’agression, qui a eu lieu sous les yeux de vigiles et de divers témoins, a été repoussée. Durant la mêlée, l’un des agresseurs, Clément Méric, a reçu un coup de poing de la part de l’un des agressés, est tombé en arrière en se heurtant violemment la tête et est décédé. Il s’agit d’un jeune homme de 19 ans, issu d’une famille gauchiste.
« En France, on a bien évidemment parlé d’assassinat ; et la police comme la magistrature, qui savaient qu’il s’agissait de la conséquence d’une chute n’ont pas apporté au gouvernement le démenti qui s’imposait. Une chute causée par un coup, c’est exact, mais un coup reçu d’un agressé. Clément Méric accomplissait en effet une croisade antifa personnelle, affirmant que l’on devait tailler les fascistes en pièces.
« Ainsi que l’a indiqué Serge Ayoub lors d’une conférence de presse, les vrais coupables sont ces adultes criminels qui remplissent de haine la tête de jeunes gens qu’ils poussent ensuite à attaquer des ennemis fantasmés, pendant que la fanfare des oligarques poursuit imperturbablement la destruction de ce qui reste de l’Etat social dans l’indifférence générale. En France comme en Italie, en effet, se déroule une opération de coup d’Etat permanent, qui utilise ainsi de petites équipes d’agitation et d’agression au mieux de ses intérêts.
« On notera par ailleurs que celui qui, en se défendant, aurait causé la mort de Méric, est une personne du même âge, pesant soixante kilos et issu d’une famille immigrée -ibérique précisément, puisqu’il se prénomme Esteban. De même qu’en Italie, à l’époque des Années de plomb, les enfants communistes de la bourgeoisie tuaient les ouvriers fascistes au nom de la lutte des classes, en France, aujourd’hui, des gens portant des noms de famille français en attaquent d’autres, qui portent des noms de famille d’origine étrangère, en les accusant d’être « xénophobes » !
« En France, l’affaire Méric donne lieu à un ballet de paradoxes. L’Assemblée nationale tout entière, y compris le seul député du Front national, s’est levée pour honorer la mémoire du malheureux antifa « assassiné » et demander que la messe fût dite en l’honneur de son groupe, pendant que l’enquête montrait clairement que ce même « assassiné » avait été la victime accidentelle d’un assaut dans lequel il était un agresseur. Le gouvernement, pour sa part, a demandé comme mesure d’urgence la dissolution des JNR (Jeunesses nationalistes révolutionnaires), mais n’a pas proposé celle du Front de gauche.
« En ce qui concerne ce projet de dissolution, deux détails méritent d’être relevés : le Front de gauche a déchaîné la bataille, alors que les JNR n’étaient pas présentes sur place ; en effet, les cinq personnes attaquées dans le magasin, si elles sont innocentes (« quand on va donner un coup de poing, on peut s’attendre à en recevoir un en retour » a fait remarquer Ayoub) ne font pas partie, pour comble de l’ironie, du mouvement dont la dissolution est demandée.
« Décidément, où que l’on aille, c’est partout la même chose ! ».
Traduit de l’italien par ForumSi
Le commentaire de ForumSi :
N’EST-CE PAS LE FRONT DE GAUCHE QU’IL CONVIENT DE DISSOUDRE ?
Pour paraphraser Montaigne, nous retiendrons pour commencer que ce qui est vérité de ce côté-ci des Alpes ne l’est pas forcément de l’autre côté. Plus exactement, l’article de NoReporter, s’il confirme pour partie les informations du Monde reprises dans notre commentaire du 7 juin, va bien au-delà de celles-ci. Très précisément, NoReporter ne retient pas la thèse de la rencontre fortuite de deux groupes antagonistes lors d’une vente de vêtements prisés à la fois des skinheads et des antifas. Il affirme que les vêtements Fred Perry n’intéressent que les seuls skinheads (c’est ce que nous pensions à l’origine et c’est la raison pour laquelle, dans notre commentaire du 6 juin, nous nous demandions comment il se faisaient que les antifas fussent présents à cette vente) et que si les antifas sont arrivés sur les lieux, c’est parce qu’ils avaient délibérément décidés d’attaquer cette vente, sachant y trouver des skinheads, étant précisé que cette attaque avait été décidée après la réussite d’une autre agression, menée à Lille.
On se trouve dès lors dans un contexte très sensiblement différent de celui que l’on pouvait retenir après lecture de l’article du Monde que nous commentions le 7 juin. En particulier, si l’article de NoReporter retient que la mort de Méric est bien accidentelle, et due, comme nous l’avons pensé dès l’origine (cf. notre commentaire du 6 juin), à la chute de la victime heurtant violemment un plot de la tête, chute provoquée par un coup de poing du jeune Esteban, lequel, comme l’a reconnu l’instruction, n’avait pas l’« intention de donner la mort » (cf. notre commentaire du 11 juin), le fait que ce coup de poing ait été donné en réponse à une agression préméditée des antifas est un élément qui vient atténuer encore la responsabilité du jeune skinhead, qui n’a fait en l’occurrence que se défendre.
Dans ces conditions, la thèse du « crime fasciste » est totalement pulvérisée et ne peut servir d’argument à la dissolution des JNR et de Troisième Voie. Pour autant, les dernières informations diffusées à ce sujet montrent que la volonté gouvernementale d’opérer cette dissolution ne s’est pas éteinte, bien au contraire, Ayrault voyant là, à l’évidence, le moyen de reprendre le dessus dans la lutte d’influence qui l’oppose à son très remuant et très insupportable ministre de l’Intérieur. Le pseudo-argumentaire antinationaliste va simplement changer de registre : de la mort de Méric, on est tout bonnement en train de passer à une « vision » plus large des choses, puisque l’on nous dit maintenant que la volonté de dissoudre « divers mouvements d’extrême droite » (et pas seulement les JNR et TV) était à l’œuvre bien avant les affrontements de la semaine dernière, et que diverses procédures étaient en cours à ce sujet.
On ne peut dire plus ouvertement que le gouvernement, qui n’a décidément pas digéré les manifestations océaniques contre le mariage homosexuel, a résolu de frapper les nationalistes, qui ont représenté -avec tous les jeunes qui les ont rejoints à cette occasion- l’aile la plus active de ces manifestations. Il apparaît ainsi clairement que la mort de Méric n’est ici qu’un prétexte, auquel préexistait la volonté scandaleuse de réprimer les nationalistes français dans leur propre pays !
Il va donc falloir être singulièrement vigilant dans les jours qui viennent et allumer les contrefeux qui s’imposent, en rappelant, par exemple, que si l’on veut dissoudre les groupes qui commettent des agressions systématiques, il faut commencer par dissoudre le Front de gauche, responsable de l’attaque de jeudi dernier et comptable, en bonne logique, de ses conséquences :
CE NE SONT PAS LES JNR QU’IL FAUT DISSOUDRE, C’EST LE FRONT DE GAUCHE !