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SYRIE : OBAMA, ÉLÉMENT MODÉRATEUR DE LA POLITIQUE AMÉRICAINE

25 Juillet 2012 , Rédigé par forumsi Publié dans #Après la Libye - à qui le tour

Barack-Obama.jpg

 

 

Extrait du site lefigaro.fr, le 20 juillet 2012 à 23 heures 41 : 

 

« SYRIE : OBAMA PRIS POUR CIBLE APRÈS LE FIASCO DIPLOMATIQUE

 

« (…) Tiraillé entre la tentation d'intervenir pour faire cesser le massacre et celle d'éviter une ingérence potentiellement désastreuse, le président démocrate américain appliquait officiellement une stricte neutralité depuis le début de l'insurrection en mars 2011, jouant la carte des Nations unies et de la concertation avec les autres grandes puissances.

 

« Depuis le veto sino-russe au Conseil de sécurité, jeudi, à l'encontre d'une résolution sévère contre le régime syrien, l’option onusienne a cependant vécu. Et le locataire de la Maison-Blanche, fustigé pour sa pusillanimité, se retrouve sous le feu roulant des critiques. À commencer par celles de son rival républicain à la présidentielle de novembre, Mitt Romney. Pour l'ancien gouverneur du Massachusetts, ‘’le veto russe démontre à nouveau l'inanité de la politique de “reset (remise à zéro)” du président Obama avec la Russie et son absence de leadership sur la Syrie’’. (…).

 

« Les attaques de Romney, malgré leur aspect volontairement outrancier, ne sont pas dénuées de fondement. Le «reset» avec le Kremlin est un fiasco, tandis que Washington se voit à juste titre reprocher d'avoir laissé le régime syrien massacrer sans vergogne son propre peuple. Le précédent libyen explique pour une part cette frilosité, après le chaos provoqué par la chute de Mouammar Kadhafi et le spectre d'al-Qaida se profilant derrière la disparition d'importants stocks d'armes ».

 

 

Le commentaire de ForumSi :

 

SYRIE : OBAMA, ÉLÉMENT MODÉRATEUR DE LA POLITIQUE AMÉRICAINE

 

Commençons par régler son compte à ce passage du dernier paragraphe de l’article ci-dessus, où Le Figaro reprend servilement la formule atlantiste selon laquelle « le régime syrien (massacre) sans vergogne son propre peuple ». Une formule que l’on a déjà pu lire et entendre tous les jours, lors de l’agression contre la Libye. Pourquoi, en effet, changer une formule qui gagne ?...« Qui gagne » ?...en est-on bien sûr ? Car la « victoire » semble bien plus difficile à décrocher qu’en Libye…Et puis, les gens éveillés -et il en reste quand même pas mal dans nos pays- savent bien que, si le régime syrien « tire sur son propre peuple », la rébellion obscurantiste fait exactement la même chose, puisque ce qui caractérise une guerre civile, c’est que les membres d’un même peuple se tirent les uns sur les autres.

 

Cette remarque préliminaire étant faite, revenons-en à ce qui fait l’intérêt de cet article du Figaro, à savoir l’attitude très modératrice d’Obama en ce qui concerne l’agression en cours en Syrie. Il faut se féliciter, en effet, que le président américain ait décidé de rester dans le cadre « légal » des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU en refusant toute idée d’intervention qui ne s’appuierait pas sur de telles résolutions. Car la pression est forte de ceux qui, face à la juste intransigeance russo-chinoise, somment Obama d’intervenir militairement en Syrie sans mandat de l’ONU.

 

Le plus en pointe dans ce domaine est l’insupportable candidat républicain Mitt Romney, lequel ne manque pas une occasion de dire que, s’il est élu, son premier déplacement à l’extérieur sera une visite en Israël (of course !). Fort heureusement, ledit Romney est loin d’être élu…Mais songeons à ce que serait la situation internationale avec un fou furieux du type Romney (ou George W. Bush) à la Maison blanche et un israélolâtre comme Sarkozy à l’Elysée : avec un tel couple infernal, agissant en étroite liaison avec les insupportables Netanyahou et Lieberman à Tel Aviv, le Moyen-Orient serait encore plus à feu et à sang qu’il ne l’est aujourd’hui !

 

Oui, Obama a raison de prendre la mesure des conséquences de la désastreuse agression contre la Libye, non seulement sur le plan de la désagrégation interne de ce malheureux pays, mais aussi sur celui des processus de désagrégation externe qu’elle a également engendrés, en particulier au Mali. Et il a tout autant raison de s’inquiéter des facilités d’armement que de tels processus peuvent créer au bénéfice de la très louche al-Qaïda.

 

Certes, nous ne nous faisons pas d’illusions. Nous savons qu’Obama est soumis à d’énormes pressions, en particulier de la part du très puissant lobby juif américain. Nous savons aussi qu’il est très certainement loin de contrôler tout ce que font les Etats-Unis sur les théâtres d’opérations externes. Mais nous savons que sa volonté de rester dans le cadre « légal » de l’ONU est une garantie contre des dérapages majeurs : alors, nous ne pouvons que souhaiter sa réélection lors des prochaines Présidentielles américaines !

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