CASAPOUND ET OSTIE : À PROPOS D’UN REPORTAGE D’ARTE…

Il y a quelques mois, Arte avait diffusé un long reportage sur CasaPound Italia et le « fascisme du IIIème millénaire », reportage assez objectif, ce qui était assez surprenant…Il faut croire que cela a été reproché à la chaîne et que celle-ci a fait le serment qu’on ne l’y reprendrait pas. C’est tout au moins ce que l’on peut conclure de cet autre reportage, diffusé le 19 novembre 2017 à 19 heures 45 par Arte, et consacré à la récente élection municipale d’Ostie, où, avec près de 10 % des voix, la liste de CasaPound Italia, menée par Luca Marsella a littéralement fait « exploser » les résultats fascistes, pour reprendre le jugement du Monde (cf. notre commentaire du 9 novembre).

Ce second reportage s’est en effet avéré particulièrement débile. Qu’on en juge. Au début, rien à dire : la municipalité a été dissoute à cause de ses liens avec les milieux mafieux ; CasaPound est venue en aide aux Italiens les plus démunis d'Ostie et ceux-ci lui ont marqué leur reconnaissance en votant massivement fasciste. Mais ensuite, ça a dérapé : la tête de liste de CasaPound a, prétend Arte, noué des relations avec un chef de clan, un dénommé Spada, et cela lui permet d'assurer son pouvoir sur la commune. C'est évidemment une ineptie : historiquement, seuls les fascistes ont osé s'attaquer à la Mafia, écrasée par Mussolini, et ce sont les Yankees qui l'ont remise en selle, après le débarquement en Sicile. Les fascistes d'aujourd'hui sont évidemment sur la même ligne !

Ceci dit, nous nous sommes demandé comment réagissaient les camarades italiens face à la sale petite manœuvre désinformative d'Arte, concernant, en particulier, les prétendues relations entre le dirigeant local de CasaPound et Spada, présenté comme un responsable mafieux par la chaîne franco-allemande. Nous avons reçu une première réaction, nous indiquant que, peut-être directement par la voix de Gianluca Iannone, Casa Pound avait démenti toute relation avec Spada. Mais la réaction la plus radicale est venue de notre camarade Chiara, militante et conférencière de CasaPound, dont nous reproduisons le propos, traduit par nous de l’italien :   

« Nous avons déjà répondu qu'ils pouvaient faire toutes les enquêtes qu'ils voulaient et que, s'ils trouvaient quelque chose, nous dissoudrions le mouvement ».

On ne saurait être plus clair !

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